Commençons par comprendre comment nous percevons les perspectives et évaluons les distances. Nos yeux sont à environ 6 cm l’un de l’autre. Votre œil droit et votre œil gauche voient donc le monde depuis une perspective légèrement différente. Notre cerveau assemble les informations reçues des deux yeux et peut ainsi évaluer les distances ou les perspectives.
Caméra double objectifs
Les films en 3D sont filmés selon le même principe. Ils sont enregistrés avec une caméra double objectifs, et ces deux objectifs sont situés côte à côte. La caméra filme donc depuis deux perspectives, comme le font nos yeux. Les images sont éditées et reçoivent une couleur propre : rouge ou vert. Les images de l’objectif de gauche sont destinées à notre œil gauche, celles du droit, à notre œil droit. Si vous regardez un film en 3D sans lunettes 3D, vous verrez à peu près deux fois la même image. L’image rouge et, un peu décalée, l’image verte.
Une projection alternée
Lors d’une projection avec un projecteur 3D, les images de l’objectif gauche et du droit sont alternées très rapidement. À chaque fois, un filtre adapté vient se placer devant la lentille du projecteur afin de laisser passer des couleurs spécifiques. Le changement de filtres se fait par le biais d’un petit disque rotatif sur lequel ils sont placés.
Rouge et vert
Les lunettes 3D classiques ou polarisées sont pourvues d’un verre rouge à gauche et vert ou bleu à droite. Le filtre de chaque verre correspond au filtre apparaissant devant la lentille du projecteur lorsqu’il diffuse les images de gauche ou de droite. Vous voyez ainsi alternativement les images de l’objectif gauche et du droit. Notre cerveau fait le reste du travail : à partir de ces images, il compose des mouvements fluides en 3D.
Lunettes 3D électroniques à obturation
Les lunettes 3D les plus récentes sont, par exemple, les lunettes à obturation. Les verres comportent des cristaux liquides commandés par un système électronique qui rendent le verre opaque ou transparent. Les verres « s’ouvrent » et « se ferment » 60 fois par seconde, et chaque œil voit la moitié des images. Là encore, c’est le cerveau qui les transforme en images mouvantes et fluides.